Professional meeting with a friend ♦ Oleysia

Aujourd’hui, Charlotte devait rencontrer Oleysia, sa collaboratrice et amie. Elle était impatience et excitée. Tout d’abord par le projet professionnel que lui avait proposé la brune, mais également à la simple idée de passer du tout avec son amie. Leur rencontre ne remontait qu’à quelques années, et leur amitié s’était construite tout en douceur. Elles avaient d’abord travaillé ensemble sur l’adaptation d’un livre en un film qui avait fait son carton. Cela leur avait pris plusieurs mois, des dizaines voir même presque une centaine de rencontres, à travailler ensembles, à exposer leurs points de vue, à échanger. Et puis au fur et à mesure que le projet avait avancé, les langues s’étaient doucement déliées et chacun avait commencé à discuter, de ce qu’elle avait fait le week-end, de ce film qu’elle avait vu, de cette blague que son oncle avait raconté à table lors du dîner familial. Et c’était comme ça que c’était arrivé, lentement, silencieusement. Un jour elles étaient collègues, le lendemain elles étaient amies, de bonnes amies, des amies de confiance sur qui compter en cas de coup dur, des amies qui s’appellent, prennent des nouvelles et se voient pour le plaisir.
 
Pour leur rendez-vous, Charlotte avait choisi un café en bord de plage. Malheureusement, aujourd’hui était un jour pluvieux, il n’était donc pas envisageable de travailler en terrasse. Elle avait alors choisis une table à l’écart, près d’une fenêtre pour tout de même admiré la magnifique vue qu’était la mer, même en cette période de l’année. Elle avait amené le fameux bouquin en question et un bloc note, sur lequel elle avait déjà griffonné quelques idées par-ci par-là. Son amie n’était pas encore arrivée lorsque le serveur était venu vers elle. « Je peux vous servir quelque chose, Mademoiselle ? » Elle avait sourit et gentiment refusé. « Non merci, j’attends une amie. » Elle n’avait pas encore finis sa phrase qu’elle apercevait cette petite frimousse à l’entrée. « Oh ! La voilà, pouvez-vous repasser dans cinq petites minutes, s’il vous plaît ? » Et l’homme s’était immédiatement effacé. Charlotte s’était alors levée pour prendre son amie dans ses bras. « Oleysia ! Comment tu vas ? Quel temps, hein ? C’est dommage, nous aurions pu travailler en terrasse. » Elle s’était ensuite assis, toute souriante, attendant des nouvelles de son amie.

De nouveau assise, Charlotte avait souri, la chemise blanche de son amie faisait ressortir ses magnifiques yeux clairs. Elle hocha la tête « je vais très bien merci, j’étais tellement impatiente de te revoir et de lancer ce projet avec toi ». Regardant par la fenêtre, elle fit ensuite la grimace « je ne te le fais pas dire, j’étais persuadée qu’il allait faire beau aujourd’hui, mais tu as raison, on est bien ici ». Ce café était un peu devenu leur point de ralliement, et étrangement, Charlotte s’y sentait bien. C’était un petit café convivial et douillet, et c’est ce qui lui plaisait. « C’est vrai que c’est relaxant le bruit des vagues. » Charlotte était née à San Francisco, elle aimait cette ville, mais plus encore, elle était cette plage et le bruit de la mer, alors pour rien au monde elle ne quitterait sa ville natale. Demandant au serveur la même chose que son amie, Charlotte sourit de toutes ses dents. Elle leva le bouquin et le montra à Oleysia. « On travaille là-dessus. C’est un jeune auteur anglais qui commence à percer, il a déjà sorti trois romans mais celui-là est de loin le meilleur. C’est un thriller dont la fin nous laisse réellement cloué sur place, je l’ai lu d’un trait et les lecteurs l’ont adoré aussi. Ce qu’on aimerait c’est qu’au fil du livre, tu fasses ressortir le caractère de chaque personnage. L’auteur y tient beaucoup. » Posant de nouveau les yeux sur la couverture du roman, Charlotte était fière. Fière d’avoir donné une chance à ce débutant qui les avait tous épatés, et surtout fière de travailler sur ce projet, qui, elle en était sûr, ferait son carton.