seeing you again is just so weird (levi)

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Could a scar be like the rings of a tree, reopened with each emotional season ?

Nola regardait nerveusement son emploi du temps sur son ordinateur depuis qu'elle était arrivée à son bureau. Mais quelle idiote elle faisait ! Pourquoi diable avait-elle acceptée de se voir confier ce dossier ? Non seulement ce n'était pas très éthique mais cela allait également la confronter à celui qui n'avait jamais cessé d'occuper son esprit ces deux dernières années. Tapotant son stylo contre son cahier, comme Britney Spears pouvait le faire dans son premier clip, elle regardait la pendule. Dans exactement une demi heure, il serait là, en face d'elle, avec toute sa famille. Et après ? Elle se saisit à nouveau du dossier qui trônait sur son bureau depuis des semaines et l'ouvrit brusquement. L'affaire faisait partie des plus compliquées qu'elle ait pu gérer depuis le début de sa maigre carrière. Des conflits d'héritages, elle en avait déjà vu des dizaines. Certes, elle trouvait cela complètement pathétique, les personnes pensant plus à ce qu'ils allaient récolter plutôt qu'à la perte de leur proche, mais tout se réglait assez facilement généralement. Cela n'était l'histoire que de quelques semaines. Ici tout semblait bien plus compliqué. Chacun campant sur ses positions et ne voulant absolument pas faire un pas vers l'autre. Elle avait côtoyé la famille Carstairs pendant quatre ans, elle avait connu la mère de Lévi et pourtant, elle ne retrouvait pas dans le dossier les traits de caractère de cette famille. Elle soupira bruyamment lorsqu'elle se rendit compte que l'heure était enfin arrivée. Ce n'était plus le moment de faire marche arrière. Elle se leva, réajustant sa jupe au passage, et ouvrit la porte. En se dirigeant vers la salle d'attente, elle essaya de repérer un groupe de personnes correspondant à la famille Carstairs mais son regard se posa immédiatement sur le beau brun qui parcourait avec attention le magazine trouvé dans la pile. Il n'avait (presque) pas changé. Elle fronça les sourcils, remarquant qu'il était venu seul et s'approcha, en essayant de paraître la plus assurée possible. « Monsieur Carstairs ? » demanda-t-elle simplement. Il leva la tête et elle poursuivit tout aussi solennellement. « Si vous voulez bien me suivre. » Elle se tourna immédiatement, honteuse et surtout mal à l'aise, prenant la direction de son bureau. Il fallait qu'elle trouve rapidement ce qu'elle allait lui dire, sinon elle passerait pour une amatrice et ce n'était franchement pas l'image qu'elle voulait renvoyer.

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Could a scar be like the rings of a tree, reopened with each emotional season ?

Sur le chemin qui mène à son bureau, Nola ne cessa de mordiller sa lèvre intérieure. Pourquoi diable était-il seul ? Cela n’avait aucun sens. On ne venait pas voir un clerc de notaire seul. Avait-il fait exprès ? Pour reprendre contact avec elle ? Non, s’il avait voulu lui parler avant il aurait pu très bien le faire. Mais pourquoi accepter qu’elle se charge de son dossier s’il ne voulait plus avoir affaire à elle ? Les pensées se bousculaient tandis qu’elle fermait la porte derrière lui. « Alors tu avais le mal du pays ? »Sa voix si froide et détachée te rendit encore plus mal à l’aise que tu ne l’étais avant. Etait-ce une phrase remplit d’amertume ? Sans aucun doute. Mais la jeune femme ne voulait pas rentrer la dedans, pas pendant ses heures de travail et surtout pas à son cabinet. « J'avais prévu de partir pour un an, je suis donc partie un an. » C'était légèrement faux. Nola était partie pendant un peu plus d'un an, mais elle n'avait pas vraiment réfléchi à sa réponse. Elle ne voulait pas avoir l'air de quelqu'un qui ne sait pas quoi lui dire alors elle s'est contentée de répondre le plus rapidement possible. Elle s'assit derrière son bureau, évitant soigneusement le regard de celui avec qui elle avait partagé quatre ans de sa vie. Il n’avait pas changé, toujours aussi beau, aussi charismatique qu’il l’avait toujours été. Ses traits étaient un peu plus marqués, probablement à cause de ce qu’il venait de vivre ces derniers mois. Nola avait envie d’avoir une vraie discussion avec lui, sur ce qui s’était passé pendant son absence, sur ce qu’il pensait de leur séparation, sur les raisons qui le poussait aujourd’hui à être dans un bureau aussi austère que celui-ci dans des conditions aussi dramatiques. Mais l’idéal était de se concentrer sur le cas qu'elle devait traiter, ce qui nécessitait obligatoirement une nouvelle phrase à prononcer : « Je suis désolée pour ta maman. » balbutia-t-elle tout en l’invitant à s’assoir. Phrase si clichée, si bateau et pourtant si sincère. Elle avait appris en même temps qu’elle avait reçu ce dossier, la mort de cette femme qui l'avait accueilli les bras grands ouverts. Elle avait eu de la peine, beaucoup de peine. En premier lieu de ne pas avoir été au courant par Lévi et par conséquence de ne pas pouvoir se rendre aux funérailles. Et bien entendu, triste d’apprendre la disparition de cette personne. Il ne semblait pas vouloir lui répondre alors elle se contenta d’ouvrir le dossier avant de demander : « Tu sais que sans le reste de tes frères et soeurs, je ne peux pas légalement te parler de ce cas ? »